La parole du jour...

"Vous savez, moi je ne crois pas qu'il y ait de bonne ou de mauvaise situation.
Moi, si je dois résumer ma vie aujourd'hui avec vous, je dirais que c'est d'abord des rencontres.
Des gens qui m'ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j'étais seul chez moi.
Et c'est curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée...
Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l'interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer.
Alors ce n'est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j'ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie... Je ne suis qu'amour ! Et finalement,
quand beaucoup de gens me disent "Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ?",
je leur réponds très simplement, je leur dis que c'est ce goût de l'amour qui m'a poussé aujourd'hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être seulement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi..."

Salut bonjour

Petit extrait du réquisitoire de Pierre Desproges contre Jean-François Kahn issu de la brillante émission de France Inter, "Le tribunal des flagrants délires", dans lequel Pierre Desproges exprime un désir ironique d'être reporter de guerre tout en parodiant la Marseillaise.

Pierre Desproges : Allo? Allo? Allo... enfants de la patrie? Bonjour. Ici Pierre Desproges. A l'heure où je vous parle, l'heure de gloire est arrivé et l'étendard sanglant de la tyrannie est... euh... ah, je pense que nous ne sommes pas en mesure de vous montrer l'étandard sanglant de la tyrannie... Ah, ah, voici, il est levé contre nous.

Luis Rego : Meuh (mugissement)!

Pierre Desproges : Ah, je pense que vous entendez comme moi dans nos campagnes mugir ces féroces soldats.

Luis Rego : Meuh

Pierre Desproges : Euh, monsieur, vous êtes, vous êtes petit exploitant agricole et, apparemment, vous êtes mécontent.

Luis Rego : C'est-à-dire que, voyez-vous, ils viennent jusque dans nos bras, n'est-ce pas?

Pierre Desproges : Ah oui? Et qu'est-ce que... c'est France Inter... et qu'est-ce qu'ils font jusque dans vos bras?

Luis Rego : Eh bien, comme vous le voyez, ils égorgent nos filles et nos compagnes...

Pierre Desproges : Ah ouais...

Luis Rego : Et le gouvernement ne fait rien.

Pierre Desproges : Et que préconiseriez-vous, monsieur?

Luis Rego : Ecoutez, je pense que ce serait une bonne chose de former nos bataillons...

Pierre Desproges : Oui?

Luis Rego : Et de faire couler un sang impur.

Pierre Desproges : Un quoi?

Luis Rego : Un sang impur.

Pierre Desproges : Mais, dites-moi, c'est bien joli mais faire couler un sang impur, ça ne représente pas un danger de pollution?

Luis Rego : Pensez-vous, c'est très bon pour abreuver nos sillons.

Pierre Desproges : C'est bon pour ses sillons.

Bonne nuit,
Léo